Les communautés culturelles, un marché à conquérir!

Au cours des derniers mois, les enjeux reliés à l’immigration et à l’intégration des immigrants à la société québécoise ont fait la manchette des médias. Les vagues d’immigration reliées aux guerres en cours en inquiètent plus d’un. Et si ces nouveaux arrivants, une fois installés (ce qui peut prendre quelques années), étaient des clients potentiels pour l’industrie de l’horticulture?

 

Quelques statistiques

En 2011, au Québec, 12,6 % de la population totale était composée de personnes immigrantes. Dans le grand Montréal, ce taux monte à 23 % et à 33 % sur l’île de Montréal. Certaines projections indiquent un taux de 30 % en 2031 pour la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). À Québec, la population d’immigrants représente environ 6 % de la population.

Même si le Canada et le Québec, de par leur position géographie, ont une immigration relativement contrôlée, les différents conflits mondiaux et les réfugiées climatiques vont continuer à engendrer des flux migratoires.

 

Des cultures différentes

S’il est vrai que 12,6 % d’une population représente un potentiel d’affaires intéressant, dans le cas de l’immigration, le fait que ce pourcentage soit réparti sur différentes cultures représente un enjeu. Pourtant, si on offre de produits d’Asie, d’Afrique, d’Afrique du Nord, du Moyenne Orient, de Chine, etc. on peut aller chercher des parts de marchés.

Toutefois, le plus important pour moi, c’est que l’on répond à des besoins particuliers afin d’attirer une nouvelle clientèle et à l’intéresser au jardinage et à l’horticulture… pour les années à venir. Le taux de fécondité est actuellement de 1,69 enfant par femme et on sait que 30 % des bébés ont au moins un parent est né à l’étranger. Les impacts culturels prendront donc de plus en plus d’importances dans les commerces. Ne pas en prendre compte c’est prendre le risque de laisser filer cette clientèle vers d’autres secteurs de l’économie.

 

Jardinerie : offrir des produits « culturels » de jardinage

La vague de fond que représente l’agriculture urbaine est une excellente manière d’intéresser les immigrants, de premières et deuxièmes générations, au jardinage. Offrir des semences, des plants ou des produits « culturels » et en faire la promotion peut être une bonne façon d’attirer de nouveaux clients. Petit à petit, en développant une belle relation, on crée de nouveaux adeptes du jardinage. Au fur et à mesure où ils fréquentent les commerces horticoles, en leur demandant ce qu’ils souhaitent y retrouver, on augmente les propositions… et les chiffres d’affaires.

 

Aménagement paysager : intégrer des éléments de design « culturel »

À mesure que les immigrants s’intègrent, leur budget discrétionnaire augmente, ils peuvent voir accès à la propriété et donc avoir des besoins en aménagement paysager. Connaître et proposer, voire réinterpréter, des éléments d’aménagement paysager qui leur rappelle leur pays d’origine peut être une excellente voie.

Sans compter que c’est aussi nourrissant pour le designer.

 

Les autres clientèles aussi

On sait que les générations milléniums et Y aiment voyager. Leur proposer des produits ou des éléments issus d’autres cultures pourrait aussi être une manière de les attirer. Démontrer cette ouverture sur le monde, leur proposer des produits de jardinage issus de culture qu’ils ont rencontrée leur permet de « prolonger » leur expérience. Un renforcement positif.

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