À chacun sa gestion de l’offre

Au cours des dernières semaines, on a beaucoup parlé de la gestion de l’offre en agriculture. Rappelons qu’elle ne touche que le lait, les œufs et la volaille. Ce système mis en place par l’état est fait pour protéger/encourager les producteurs locaux. Saviez-vous que vous pourriez mettre en place « votre propre gestion de l’offre ». C’est ce que je fais avec ma conjointe depuis maintenant plus de 10 ans. Quand nous faisons nos courses, nous recherchons systématiquement les produits du Québec en priorité. Puis les produits de l’Ontario (comme les pêches en été). Au-delà de cette limite, nous évitons d’acheter. Nous recherchons aussi systématiquement les logos Aliment du Québec et Aliment préparé au Québec. Nous évitons d’acheter les produits hors saison.

On me pose souvent la question, oui, mais pour les fruits et légumes comment faites-vous en hiver? Tout simplement en conservant des produits québécois. Chaque été et chaque automne, nous achetons fruits et légumes à la caisse dans les marchés publics (sans jamais négocier les prix par respect pour le travail des producteurs). Ensuite, nous remplissons un congélateur de légumes (poivron, chou-fleur, haricot, etc.), des armoires de pots de compotes de fruits et de certains légumes, nous séchons les fines herbes et les plantes aromatiques. Bref, nous n’achetons presque aucun légume en hiver (à l’exception des « verdures » quand nous sommes en rupture de stock de la production maison).

À chaque fois que je parle de cette situation, les gens me demandent : Comment trouvez-vous le temps de faire tout ce travail? Notre motivation vient du fait que chaque année nous économisons entre 1 000 et 1 500 $ sur notre facture d’épicerie. Sans compter qu’avec l’expérience acquise les opérations de congélation prennent de moins en moins de temps.

 

Réduire son empreinte écologique

Afin de réduire notre empreinte écologique, nous cultivons un potager qui nous fournit en légume durant tout l’été. Quand une récolte est plus importante que ce que nous pouvons consommer, elle prend le chemin de la congélation. Chaque année nous agrandissons un peu le potager avec des produits si possible fabriqués ou manufacturés au Québec.

L’agriculture urbaine et périurbaine est aussi une forme de gestion de l’offre. Un biais positif pour les produits d’ici.

 

Refermer sur nous-mêmes?

Est-ce que cela veut dire que nous n’achetons aucun produit importé? Pas du tout. Nous essayons juste de favoriser les produits du Québec. Nous sommes prêts à payer quelques centimes de plus pour encourager la production de chez nous. Quand le produit n’est pas disponible, nous achetons un produit importé.

 

Pourquoi tout ce « travail »?

Parce que nous pensons qu’il est important, surtout pour les produits agroalimentaires, d’encourager la production locale afin de protéger l’agriculture d’ici. Si celle-ci disparaît, nous allons devenir dépendants des autres pays pour nous nourrir. Et ça, ce n’est vraiment pas une bonne idée!

Articles reliés

Les voraces doryphores de la pomme de terre

Bien qu’ils soient faciles à identifier, même si certains jardiniers les confondent parfois avec les chrysomèles rayées du concombre, il est difficile de se débarrasser de ces insectes ravageurs.

Lire la suite

Chrysomèles et flétrissement bactérien: des partenaires pernicieux

Quand un insecte ravageur et une maladie bactérienne s’allient, les concombres, courges, courgettes, pommes de terre, cerises de terre, tomates, laitues, haricots et pois sont en danger.

Lire la suite

0 Commentaire

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.