Les végétaux peuvent-ils éviter des souffrances à l’humanité?

Au début du mois, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publiait le Rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C.

Dans ce rapport, le GIEC établissait que le changement climatique aurait des conséquences douloureuses pour les populations : inondations (pertes d’habitat, destruction des récoltes, destruction de la biodiversité, etc.), sécheresses (pertes des récoltes, etc.), vagues de chaleur intense (augmentation de la mortalité, accroissement des maladies respiratoires, etc.), tempêtes plus violentes (destruction des récoltes, destruction de la biodiversité, etc.), ouragans et feux de forêt (destruction des milieux de vie, des récoltes, etc.) et biens d’autres problèmes. Le tout accompagné d’une augmentation des niveaux de stress chez populations touchées!

Pour réduire la fréquence de ces catastrophes, il faudrait réduire drastiquement les émissions des gaz à effets de serre. Si on se fie aux décisions prises depuis les 30 dernières années, il y a peu de chance que cela arrive. Pourtant, ces catastrophes annoncées ont des conséquences négatives et sont synonymes de souffrances pour des millions (des milliards?) d’Humains. Peut-on moralement ne rien faire?

Les experts sont donc de plus en plus nombreux à prôner l’adaptation aux changements climatiques. Certaines personnes pensent que la haute technologie et l’intelligence artificielle sont la solution. Peut-être! Il y a pourtant une « technologie » vieille de plus de 3 milliards d’années et qui a fait ses preuves : les végétaux.

 

Alimentés par une énergie gratuite

Les végétaux utilisent une énergie totalement gratuite, renouvelable et qui n’est pas près de disparaître : le soleil. En effet, par le biais de la photosynthèse, les plantes absorbent le gaz carbonique, captent le carbone et rejettent le si précieux oxygène. Un système éprouvé depuis des milliards d’années et qui offre aussi d’autres fonctions, comme la production de nourriture, la construction d’abri, etc.

Afin que ce système rende des services encore plus efficaces, au cours des dernières années se sont développées les phytotechnologies. Il s’agit en fait d’aménagements qui utilisent les bienfaits de plantes vivantes pour résoudre des problèmes environnementaux.

 

Des phytotechnologies pour de nombreuses situations

Les phytotechnologies permettent de minimiser les impacts négatifs de nombreuses problématiques reliées aux changements climatiques.

Captation des gaz à effet de serre et épuration de l’air :foresterie urbaine, verdissement afin de réduire les îlots de chaleur urbains, forêt nourricière, agroforesterie, toit vert, mur végétalisé, corridor faunique, barrière vivante, phytoremédiation, haie brise-vent, systèmes de gestion des eaux pluviales, agriculture urbaine et périurbaine, et aménagement et stabilisation des berges.

Gestion des eaux pluviales, contrôle de l’érosion et du ruissellement et épuration de l’eau :systèmes de gestion des eaux pluviales, foresterie urbaine, verdissement afin de lutter contre les îlots de chaleur urbains, forêt nourricière, agroforesterie, toit vert, corridor faunique, haie brise-vent et aménagement et stabilisation des berges.

Épuration du sol :phytoremédiation, systèmes de gestion des eaux pluviales, et aménagement et stabilisation des berges.

Restauration des sites dégradés : phytoremédiation

Réduction de la chaleur :foresterie urbaine, verdissement afin de réduire les îlots de chaleur urbains, forêt nourricière, agroforesterie, toit vert, mur végétalisé, corridor faunique, barrière vivante, haie brise-vent, systèmes de gestion des eaux pluviales, agriculture urbaine et périurbaine, et aménagement et stabilisation des berges.

Réduction de la vélocité du vent :foresterie urbaine, verdissement afin de contrer les îlots de chaleur urbains, forêt nourricière, corridor faunique, barrière vivante et haie brise-vent.

Accroissement de la biodiversité :foresterie urbaine, verdissement afin de réduire îlots de chaleur urbains, forêt nourricière, agroforesterie, toit vert, mur végétalisé, corridor faunique, barrière vivante, phytoremédiation, haie brise-vent, systèmes de gestion des eaux pluviales, agriculture urbaine et périurbaine, et aménagement et stabilisation des berges.

 

Des infrastructures vertes en réseau

Dans la nature, les plantes vivent en réseau. On sait aujourd’hui qu’elles s’entraident par toutes sortes de moyens, notamment chimiques. Certains experts comparent même les systèmes racinaires des arbres à Internet.

Cette lecture de la nature invite donc à mettre les phytotechnologies en réseau. Elles doivent être interconnectées, leur addition offrant ainsi une meilleure efficacité.

Au cours des siècles, les infrastructures grises et noires (le béton et l’asphalte) sont devenues LA manière d’aménager les villes. Alors que l’on constate aujourd’hui les problèmes que ce type de développement a provoqués, il est grand temps de verdir les infrastructures. Il n’est pas question de remplacer la totalité des infrastructures grises par des infrastructures vertes. Il s’agit de faire plus de place aux infrastructures vertes afin de réduire les effets négatifs du bétonnage et de l’imperméabilisation des villes. Et par le fait même de réduire les risques de souffrances pour l’humanité que sont les inondations, tempêtes plus violentes, ouragans, feux de forêt, etc.

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1 Commentaire

  • Albert Mondor

    C’est toujours très inspirant et motivant de te lire cher Bertrand ! Ton article me plaît beaucoup, particulièrement quand tu émets un doute sur la possibilité de sauver l’humanité avec la haute technologie et l’intelligence artificielle. Seules la nature et les plantes aideront l’humanité à relever les immenses défis environnementaux présents et à venir. Pratiquer la méditation pourrait peut-être aussi nous donner un coup de pouce… 🙂

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