Un nouveau marché qui part en fumée

Dans les prochains jours, le Gouvernement du Canada s’apprête à déposer un projet de loi sur la législation du cannabis. Selon ce que l’on en sait, les Canadiens seraient autorisés à cultiver chez eux quatre plants de « pots » à usage récréatif. Il faut s’attendre à ce que des milliers de « nouveaux agriculteurs urbains » voient le jour.

 

Une bénédiction pour l’horticulture?

Ces nouveaux jardiniers auront besoin de pots (on parle ici de contenants!), de terreau, d’engrais, d’appareil d’éclairage, de matériel d’hydroponie ou encore qu’aquaponie. Tous ces produits, par ailleurs totalement légaux, sont déjà présents dans les centres horticoles. Donc l’industrie horticole est bien positionnée pour prendre des parts de marché. Devrions-nous les laisser à d’autres? Pas certains!

De plus, tous ces produits peuvent servir aussi au potager intérieur, une des tendances 2017 qui, selon plusieurs experts, est en croissance.

Ceux qui font face au plus grand défi vis-à-vis de ce nouveau marché sont les producteurs de terreaux. La plupart des spécialistes considèrent que les terreaux pour plantes d’intérieur ne conviennent pas. Alors, à quand un terreau « Spécial marijuana ». Quelle entreprise sera la première à le proposer?

Verrons-nous aussi des sections de présentoirs dédiés aux produits reliés à la marijuana dans les jardineries? Pourquoi pas?

 

Un cas de conscience

Comme l’alcool et le tabac, l’utilisation de cannabis à des fins récréatives aura des impacts en termes sociaux et de santé publique. Pour certaines personnes, vendre ce type de produit pose un problème moral et éthique. Pour ceux-là, faire commerce de cannabis, c’est encourager l’utilisation et induire des problèmes qui peuvent accompagner un tel type de consommation. Ce sera donc à chaque entrepreneur, en son âme et conscience, de choisir s’il fait la « promotion » d’un tel produit.

Au passage, il serait intéressant que les associations horticoles se penchent sur ce problème éthique et étudient les avantages et les inconvénients reliés au « développement » d’une telle culture. Elles pourraient ainsi mieux répondre si des « attaques » vis-à-vis des commerçants survenaient sur ce sujet.

 

Manger, boire… fumer!

La législation du cannabis arrive à un moment où la tendance de fond est de plus en plus aux jardins comestibles. Manger son jardin est au goût du jour. Boire (sous forme de boissons frappées ou de vin) est dans le vent. Fumer son jardin sera, suivant le projet de loi adopté, très branché! Faut-il ou pas que l’horticulture québécoise en profite? Voilà une question qui mérite un débat!

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2 Commentaires

  • Marc Meloche

    J’ai l’impression que le marché du cannabis profite déjà à l’industrie horticole. Les pépiniéristes savent bien que quand des jeunes viennent s’acheter 20 sacs de 30 Litres d’engrais à tomates, ce n’est sûrement pas parce qu’ils ont l’intention de faire du ketchup. Idem pour les magasins de matériel hydroponique dont on voit rarement les clients s’acheter des lampes HPS de 1500 Watt pour cultiver… de la laitue frisée. 😉 J’ai l’impression que l’on a pas fini de discourir sur le sujet.

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    • Blogeur

      Tout à fait d’accord avec toi Marc. En fait la question est: Est-ce que l’on devrait afficher plus clairement les produits destinés à la culture du cannabis. Créer une niche de marché.

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