Une industrie en santé

Depuis quelques années l’horticulture québécoise traversait une période assez morose. Baisse des ventes, manque d’intérêt des médias pour le sujet, modifications importantes des attentes des jeunes consommateurs : bref, après des dizaines d’années continues de croissance, bien des entreprises s’interrogeaient sur la manière de relancer le marché.

Par contre, depuis l’an dernier, mais particulièrement cette année on peut constater une belle effervescence dans l’industrie horticole.

 

Les entreprises phares de 2017

Il y a d’abord l’arrivée de Planète Jardin, le magnifique et très intéressant nouveau magazine consacré au jardinage et particulièrement à l’agriculture urbaine. Un vent de fraîcheur.

Il y a ensuite de toutes nouvelles entreprises en commerce de détails : Les jardins Gourmands, Les jardineries St-Ambroise ou Mammouth Urbain par exemple.

Toutes, comme il se doit, ont été fondées par de jeunes horticultrices et horticulteurs et se consacrent aux plantes comestibles.

Il y a aussi les entreprises qui ont pignon sur rue et qui ont décidé de se lancer dans le commerce électronique. C’est le cas de Prêt-à-planter et de son site d’information Mjardiner  de Serres St-élie, ainsi que de Terra Boréal de végétolab.

 

Des entreprises en croissance

Il y a aussi les entreprises qui continuent à croître. C’est le cas de Croque paysage  qui en 2016 ouvrait son centre de jardin, ou de Prendre racine qui offre des produits originaux.

Depuis quelques années le Québec compte des pépinières presque entièrement consacrées à la production d’arbres et d’arbustes fruitiers : Pépinière ancestrale, Pépinière aux arbres fruitiers ou Pépinière Casse-Noisette. Il en existe même une entreprise consacrée exclusivement à la vigne : Vignes chez soi. La présence de pépinières fruitières représente une nouvelle tendance.

 

Chez les entreprises en aménagement paysager aussi

Plusieurs entreprises se consacrent presque exclusivement à la création de jardins comestibles. Font de plus en plus parler d’elles : Aménagement paysager comestible – écomestible, Paysage gourmand, Biocité, Nature vivante ou encore Hortika. Plusieurs autres offrent des services mixtes (comestibles et ornementales).

 

Ça bouge chez les semenciers

En 2017, on comptait 14 Fêtes de semences, très courues, qui se sont déroulées du 4 février au 1er avril. Si on y trouve des semences de plantes ornementales, les semences de légumes fines herbes y dominent les ventes.

Chez les semenciers, il y a bien entendu les pionniers comme les Semences du Portage ou depuis près de 20 ans Jardins de l’écoumène qui sont en croissance. Il y a aussi des entreprises crées plus récemment comme les Jardins de la Gaillarde ou Les semences du batteux.

 

Un vent de vitalité

Cet inventaire (partiel) montre bien à quel point l’industrie horticole est dynamique. Surtout par le biais de la jeune génération. Constater que de jeunes horticulteurs et horticultrices sont prêts à se lancer en affaires afin de conquérir des marchés, est le signe qu’il existe bel et bien des opportunités dans l’industrie horticole.

Alors donc, l’espoir et le bouillonnement font place à la morosité. Tant mieux! Oui, bien sûr, tout n’est pas rose dans l’industrie horticole du Québec. Il reste bien des adaptations et des changements auxquels il faut procéder. Au moins, en ce qui me concerne, et je sais que je ne suis pas le seul, ce vent d’optimisme qui souffle me donne confiance dans l’avenir. Il me laisse aussi entrevoir que nous pourrions prendre une place plus importante dans les médias, traditionnels ou sociaux.

 

Pause estivale

Cet article est le dernier de cette deuxième saison. Je vous donne rendez-vous en septembre. D’ici là bonne saison, et surtout vivez votre passion de l’horticulture à 100 %.

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1 Commentaire

  • Albert Mondor

    Excellent article Bertrand ! Comme toi, je crois qu’il y a actuellement un univers quasi infini d’opportunités en horticulture. Je pense qu’on peut même dire qu’il s’agit d’une petite révolution du monde horticole !

    Répondre

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